© Julien Ribot
Atelier Bric a Book 254
Au milieu de cette foule d'anonymes qui se croisent et se décroisent, invisibles mailles d’un invisible filet, de ces âmes qui se touchent sans s'effleurer, qui se voient sans se voir, elle l’attendra.
Elle l’attendra là.
Sous la grande horloge.
Près du portillon.
Ils prendront le train.
Direction l'Italie.
Ils iront oublier la grisaille. Celle de Paris ou d’ailleurs.
Ils partiront essuyer les joues de la pluie qui pleure sur le Luxembourg ou sur l’océan.
Ils s’enlaceront sur le Pont des Soupirs, ressusciteront Juliette et Roméo, car l’amour, le vrai, ne meurt jamais.
Ils effaceront, l’espace d’un espace-temps, le temps qui passe.
Elle l’attendra.
Là.
Gare de Lyon.
Sous la grande horloge.
Près du portillon.
© Nath
(Une pensée tendre pour Barbara, la longue Dame brune, qui Lui a donné rendez-vous , Gare de Lyon…).
Bref, je suis en fin de pause déjeuner et j'avais envie de clôturer mes lectures du midi par ton écrit parce que je savais que tu nous écrirais quelques lignes, quelques vers teintée d'une beauté digne de cette photo. Et lorsque j'ai lu la première phrase j'ai su que j'avais raison. On ressent l'attente, l'espoir, l'amour, l'impatience aussi. Et puis l'attente d'espoir, l'attente d'amour, l'impatience de l'attente... C'est superbe. Bravo !