Je relis mes classiques - Le Comte de Monte-Cristo - Alexandre DUMAS
(photo : le Château d'If)
Le Comte de Monte-Cristo
Alexandre DUMAS
Date parution originale : 1844/1846
Editions Livre de Poche
#jerelismesclassiques
Parmi mes « classiques » préférés, il y a Michel Strogoff, de Jules Verne (chronique ici) et le Comte de Monte-Cristo, d'Alexandre Dumas. J’ai découvert cette lecture à l’adolescence, et je demeure fascinée par cette histoire d’injustice profonde, de vengeance et de transmission, sur fond d’Histoire et de politique.
Tout commence à Marseille, Edmond Dantès est un jeune marin de dix-neuf ans, à qui tout semble sourire. Il est appelé à une belle évolution professionnelle, et il va se fiancer avec la belle Mercedes.
Hélas, hier comme aujourd’hui, la réussite est souvent accompagnée de sa terrible cousine, la jalousie , et certains pièges se referment inexorablement sur une victime abasourdie.
Edmond Dantès est dénoncé comme conspirateur bonapartiste (rappelons que le roman commence un certain 24 février 1815, jour du départ de Napoléon Ier de l’île d’Elbe). Pour cacher certains secrets, pour taire certaines laideurs, il est alors incarcéré manu militari au sinistre Château d’If, redoutable prison située au large de la cité phocéenne. Il laisse alors dans le désarroi le plus absolu son père et sa fiancée.
Les jours, les mois, les années passent, avec cette question restée sans réponse « Pourquoi ? ».
Le « hasard » va alors bouleverser la donne, lorsqu’il va mettre Dantès en présence de son voisin de cellule, l’abbé Faria, lequel lui révèlera l’existence d’un trésor sur l’île de Monte-Cristo, et lui permettra de s’évader.
Commence alors la nouvelle vie d’Edmond Dantès. Ou plutôt du Comte de Monte-Cristo, richissime, brillant , et très courtisé… Tout le monde a bien sûr oublié Dantès. Monte-Cristo le vengera. Sa puissance, son argent et son savoir, tout ce que l’abbé Faria lui a transmis, seront les armes qui mettront ses ennemis à terre. Quatorze ans après le jour de ses fiançailles avortées, il va s’employer à détruire implacablement, un par un, ceux qui ont fait de lui celui qu’il est devenu.
Le Comte de Monte-Cristo est une épopée magistrale, peuplée d’éléments qui maintiennent le lecteur en haleine d’un bout à l’autre du récit. Tous les ingrédients du chef d’œuvre sont là : l’amour, la haine, la justice et son antonyme, la vengeance, et peut-être bien le début du pardon. La psychologie des personnages est merveilleusement travaillée, et en outre, c’est là la dénonciation du pouvoir, de l’argent, de la puissance liée à la position sociale. C’est enfin une belle fresque historique.
« Il faut le malheur pour creuser certaines mines cachées dans l’intelligence humaine ; il faut la pression pour faire éclater la poudre. La captivité a réuni sur un seul point toutes mes facultés flottantes çà et là, elles se sont heurtées dans un espace étroit ; et, vous le savez, du choc des nuages résulte l’électricité, de l’électricité l’éclair, de l’éclair la lumière. »
©Nath