Les petits garçons
Théodore BOURDEAU
Editions Stock – Collection Arpège – Janvier 2019
254 pages
Ces petits garçons, ce sont le narrateur et Grégoire, son ami d’enfance. Deux gosses que tout oppose, deux gamins unis par ce sentiment que ce lien sera éternel, pour « toujours ».
« Grégoire est mon ami depuis que je suis un tout petit garçon. Et à l’intérieur de mes souvenirs, il y a sa tête rousse quelque part dans le décor »
Tous deux évoluent dans des familles aux valeurs éducatives totalement différentes. Alors, forcément, leurs chemins de vie le seront aussi. Si Grégoire, brillant, fonceur, est ambitieux, le narrateur, lui , est un doux rêveur, aux desseins aussi indéfinis que ses désirs. L’un se destine à une carrière politique, l’autre devient journaliste, sans vraiment trop savoir pourquoi.
Autour des petits garçons, qui deviennent grands au fil du récit, il y a les filles, puis les femmes. Il y a l’amitié pérenne, l’amour, les amours, la solitude, la joie, la peur. Il y a les intrigues, celles des arcanes du pouvoir et de l’information. Il y a les années qui défilent, la génération Bataclan, le terrorisme aveugle.
Théodore Bourdeau offre avec « Les petits garçons » un premier roman tout en sensibilité et failles (j’adore les premiers romans). Tout en nostalgie également. C’est également un regard sociétal aiguisé, et l’on voit le journaliste donner la main à l’écrivain. Vous l’aurez deviné, ce récit initiatique a su me charmer. J’ai ressenti l’impression d’une boucle. Sacrément bien bouclée. Avec talent. Avec pudeur. Avec justesse.
« J’ai été un petit garçon qui menait une existence paisible, douce, sans complication. Parfois, je jouais à la vie des grands, avec des décors et des scénarios qui devaient ressembler à l’idée que je me faisais de l’âge adulte »
Je remercie les Editions Stock et Caroline Laurent pour cette si jolie découverte...
© Nath