Baïkonour d'Odile d'Oultremont
Baïkonour
Odile d’Oultremont
Editions de l’Observatoire – Août 2019
Rentrée littéraire 2019
Comment vous parler de Baïkonour ? Vous dire le souffle marin, le large, la hauteur, la verticalité qui épouse si bien l’horizontalité ? Croisement improbable de vies qui le sont tout autant.
Anka, Markus….Markus, Anka. Eux. Eux deux.
Elle en bas, lui en haut… Elle qui rêve d’ailleurs, sur les bords du golfe de Gascogne. Lui, tout en haut de sa grue. Jusqu’au jour où…
Elle qui porte son deuil, celui de ce père tant aimé, tant admiré, capitaine du Baïkonour.
Lui qui porte son regard sur ce monde de fourmis d’où se dégage une Reine, Anka, cette inconnue dont il « tombe » amoureux.
Je ne veux rien divulgâlcher, mais sachez que tomber amoureux n’est pas là qu’une expression !
« D’elle ; il désire à présent l’intime, entrevoir le lit dans lequel tous les soirs elle se couche ; observer la façon dont elle enfile un tee-shirt, tourne les pages d’un magazine, brosse ses cheveux châtains. Il imagine ensuite son odeur, l’effluve d’une lessive ancrée dans les mailles d’un vêtement, le souffle chaud de sa bouche, chantant parfois. La grâce d’une cheville au-dessus du sol, la position de sa main sur l’oreiller. Deux paupières vultueuses au petit matin. Un dernier sourire pour la fin du jour ».
Baïkonour, c’est plus qu’un roman. C’est un amalgame de poésie, de tendresse, d’amour, de résilience, un hommage à la Terre, et à la Mer.
Je me suis laissée bercer, fascinée, de la première à la dernière page. Emue. Profondément touchée. Ebranlée par ces deux êtres d’une beauté éblouissante.
L’écriture d’Odile d’Oultrement est un ravissement. Une échappée. Une fugue loin de la laideur. Ce sont des mots, pas n’importe lesquels. Des mots délicats, pudiques, azurés, iodés, et surtout sincères …
Magnifique coup de coeur donc et un immense, immense merci aux Editions de l'Observatoire !
© Nath