La légende des filles rouges - Kazuki Sakuraba

La légende des filles rouges
Kazuki SAKURABA 
Editions FOLIO - Mars 2021

Traduction du japonais par Jean-Louis de la Couronne

Je ne connais pas, ou très peu, la littérature nippone . Grâce aux Editions Folio que je remercie, jai pu enrichir ma culture dans ce domaine, à la lecture de "La légende des filles rouges", de Kazuki Sakuraba .

Si j'ai pu être impressionnée au départ par l'épaisseur du roman et la multitude de personnages et de termes méconnus , j'ai tout de même été séduite par cette saga familiale et féminine, qui s'étend sur trois générations.

A travers elles, on voit un pays évoluer , s'industrialiser jusqu'à devenir la puissance que nous connaissons, tout en consevant un immense respect pour les traditions et la culture qui , elle aussi, se transmet de génération en génération.
Trois portraits de femmes permettent au lecteur de découvrir un Japon en pleine mutation, tout va vite, depuis l'après deuxième guerre mondiale jusqu'au début du vingt-et-unième siècle.

"Les téléphones à écran rotatif avaient commencé à disparaître pour être remplacés par des téléphones à touches, avec répondeurs -enregistreurs... Ce fut la mode des téléphones roses où l'on pouvai contacter quelqu'un, sans rencontrer personne, pour faire l'amour.."

De Man'yô, l'enfant adoptée, à sa fille Kemari, puis à Tôko, c'est l'histoire d'un héritage, d'une transmission, de générations concées entre traditions et évolution, à l'image du pays lui-même..

J'ai été touchée par le personnage de Man'yô; l'orpheline qui deviendra la matriarche d'une tribu , et par l'expansion de celle-ci.
L'histoire est contée par Tôko, la petite-fille, la descendante. L'écriture se prête fort bien à cette narration intimiste.
Si le roman est riche, et fort intéressant, j'avoue que je me suis parfois perdue dans cette galerie de personnages, et qu'il m'a manqué quelques clés pour pouvoir en ouvrir toutes les portes.

Toutefois, je souligne le style poétique du récit, un tour de force sur près de cinq-cents pages !

© Nath