Wild - Cheryl Strayed - Coup de coeur !
Wild
Cheryl Strayed
Editions 10/18 – 09/2014
Traduction de : Anne Guitton
"Si ta volonté te lâche, dépasse-la"
Comment réagir quand un tsunami s'abat sur une existence déjà brinquebalante ? Que faire lorsque le dernier rempart explose ?
Cheryl Strayed, à vingt-six ans, est une femme engluée dans les sables mouvants de sa vie lorsque, par hasard (?), elle découvre l'existence du Pacific Crest Trail, un chemin long de près de 4000 kilomètres, qui relie la frontière mexicaine à la frontière canadienne. Bien que n'ayant jamais pratiqué la randonnée, elle se lance le défi d'en parcourir la partie californienne, soit 1700 kilomètres.
Elle va dès lors se retrouver face à elle-même, loin de tout, loin de ce monde avec lequel elle ne se sent pas en adéquation, loin de ses propres démons.
Ce chemin sera pour elle celui de la résilience et du pardon, de la reconnection avec elle-même. En effet, elle n'a d'autre choix que d'avancer, en dépit de la douleur, de son énorme sac à dos (surnommé Monster), en dépit des embûches et de l'âpreté de la nature . Elle va découvrir que l'effort engendre le dépassement de soi, la renaissance, et la paix intérieure, enfin !
Ce récit n'est pas un guide de randonnée, pas un journal intime larmoyant. Non, Wild, c'est bien plus !
Cest une ode à la vie, à la Nature, à la Solitude choisie et constructive, à la littérature, au courage d'être Soi , à la volonté qui peut abattre des murailles.
Les descriptions sont juste sublimes, à couper le souffle et on ne peut qu'aimer Cheryl, tout en cicatrices, à fleur de peau . L'aimer profondément. Et l'admirer. Profondémen aussi. Au fil des pages, on la voit se relever, se découvrir, et c'est un pur bonheur !
Je remercie profondément mes Rebelles chouchous (ma bande de libraires rochelais que j'aime) pour ce splendide conseil de lecture.
« J'ai marché, marché, l'esprit en mode primal, vide de toute pensée à l'exception d'une seule : aller de l'avant. J'ai continué jusqu'à ce que mon corps se rebelle et que je ne puisse plus mettre un pied devant l'autre. Alors j'ai couru ».
© Nath