Mon confinement - Un mois et même plus..
Peut-être est-ce normal...
Je ne sais pas.
Cette sensibilité exacerbée. Cent fois, mille fois, dix mille fois plus puissante qu'en temps normal. Si toutefois ce mot a encore un sens. Un sens premier ou second ou troisième.
Plus épidermique qu'au temps d'avant. Avant tout ça. Tout ce que je ne comprends pas. Tout ce qui fait mal. Peur. Tout ce qui tord l'en-dedans. Qui tire la peau, la déchire. Qui serre le coeur, main invisible. Serre crochue.
Au-delà du virus, au-delà du confinement, il y a cet égoïsme, cet égocentrisme, ce nombrilisme, ces petits arrangements, ces déceptions, ces doutes, ces points d'interrogation, de suspension.
Il y a tout ce qui m'échappe, plus encore maintenant.
Je rêve parfois. Parfois : (adverbe) De temps à autre, quelquefois.
Je rêve à ce Demain. Je le voudrais solaire et solidaire. Un peu barge, manière de rattraper le temps perdu. Perdu à l'attendre. À le porter.
Je le voudrais loin de tout ce qui écorche l'écorce.
Une prise de conscience. Encore faut-il en avoir une !
Le carpe diem de mise ne me suffit pas. M'oppresse. Il explose mon compteur d'espoirs. De projets. Ceux qui me sont nécessaires.
Des projets toujours et encore. Un été flamboyant. Cathartique. Un été du genre on fait péter le champagne. Tchin ! A la vie ! Un été on chante. Et on danse. Un été "Et toi, comment tu vas ?". Un été serre-moi fort. Un été je t'aime.
Des projets. Avec en ligne de mire l'année 2021 et toutes celles à venir.
Et de l'amour. De l'amour oui. Sans jugement. Sans ostracisme. Sans fiel. L'amour à l'état premier. Pur.
De l'amour plein les cœurs. Plein les yeux. Des mains qui s'ouvrent.
Je veux le croire.
We shall overcome!
© Nath